Pearl Harbor: Abe et Obama veulent cimenter l’alliance Tokyo-Washington
Le
président américain Barack Obama et le Premier ministre japonais Shinzo
Abe, sur le pont d'Ujibashi, dans la ville d'Ise, le 26 mai 2016, jour
du sommet du G7.REUTERS/Toru Hanai
Le
Premier ministre japonais Shinzo Abe se trouve, ce mardi 27 décembre, à
Pearl Harbor, dans l'archipel d’Hawaï, pour une visite de deux jours.
Il y rend hommage aux victimes de l’attaque surprise des Japonais sur la
flotte américaine le 2 décembre 1941, un assaut qui avait précipité
l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. A l’heure où
Donald Trump, qui accèdera à la Maison Blanche le 20 janvier, multiplie
les déclarations imprévisibles et contradictoires sur ses futures
orientations diplomatiques, Shinzo Abe et Barack Obama veulent mettre en
relief la singularité de l'alliance Washington-Tokyo.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric CharlesAvant de visiter le Memorial Arizona, du nom d'un cuirassé coulé à Pearl Harbor par l'aviation japonaise en 1941, Shinzo Abe aura un dernier entretien avec Barack Obama. Le président américain, dit-on à Tokyo, va briefer le Premier ministre japonais sur l'attitude à adopter vis-à-vis de Donald Trump en ce qui concerne le traité de sécurité nippo-américain.
Durant la campagne, le président élu a déclaré, plusieurs fois, que si le Japon n'était pas prêt à payer plus pour la présence des bases américaines dans l'archipel, Tokyo devra songer à assurer seul sa défense et, le cas échéant, se doter de l'arme atomique. Donald Trump semble ignorer que le Japon paie l'intégralité de l'entretien des 50 000 soldats américains sur son sol - 2 milliards de dollars par an - jusqu'à la dernière facture d'électricité.
Absence d'une Otan asiatique
Si Shinzo Abe cherche à réviser la Constitution pacifique qui interdit à l'armée japonaise le recours à la guerre, le chef du gouvernement sait que le Japon et les pays voisins ont quoiqu’il arrive besoin des Etats-Unis pour leur sécurité, et vice versa, en l'absence d'une Otan asiatique, notamment face à une Chine de plus en plus perçue comme une menace.
« Le Japon et les Etats-Unis veulent d’abord continuer à nouer des relations commerciales qui soient équilibrées. Mais d’autre part, ils veulent aussi un front commun contre les visées expansionnistes de la Chine, explique André Kaspi, professeur émérite à la Sorbonne et spécialiste de l’histoire des Etats-Unis. Les deux pays sont sur la même longueur d’onde à ce sujet. »
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le directeur du Mémorial national du Pacifique, James Horton, partagent une minute de silence en hommage aux morts de la guerre dans le Pacifique (1941-1945), à
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