La CAN 2017 au Gabon approche, le point sur les préparatifs
Le stade de l'Amitié sino-gabonaise à Libreville.MARCO LONGARI / AFP
La
CAN 2017 au Gabon approche à grands pas. Pablo Moussodji Ngoma, le
président de la commission communication du Comité d'organisation de la
Coupe d'Afrique des nations CAN 2017 au Gabon (Cocan) a livré à RFI les
dernières informations concernant l’organisation.
Voilà
deux années que le Gabon prépare sa CAN ! Et l’évènement va débuter
dans quelques semaines. Le ministère des Sports va réceptionner les
quatre stades en fin de semaine avant de les mettre à la disposition de
l’organisation de la Confédération africaine de football. « Nous avons répondu aux exigences de la Confédération africaine de football et à leur cahier des charges
», assure Pablo Moussodji Ngoma, le président de la commission
communication du Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations
CAN 2017 au Gabon (Cocan). « On ne peut pas réceptionner des stades s’ils ne sont pas prêts. Il reste quelques détails, mais l’essentiel est fait », assure-t-il.
Des stades testés dans les prochaines semaines
Les stades d’Oyem et de Port-Gentil vont être testés dans les semaines qui suivent à l’occasion des rencontres du championnat gabonais. Le stade de Franceville qui a reçu récemment des matches internationaux est en état de fonctionnement, selon Pablo Moussodji Ngoma.
Il y aura un dispositif de transport pour que les supporters puissent rejoindre le stade d’Oyem qui se trouve à environ 16 kilomètres de la ville. « Cela a été étudié par la commission transport et logistique », explique Pablo Moussodji Ngoma. Et le public gabonais pourra profiter de billets mis en vente à 500 francs CFA (moins d’un euro).
La politique de billetterie sera dévoilée à partir du 15 décembre. « On voulait que les billets soient accessibles à tous », rapporte Pablo Moussodji Ngoma qui indique que le billet le plus cher sera vendu à 40 000 francs CFA (environ 60 euros). En ce qui concerne les visiteurs étrangers, Pablo Moussodji Ngoma assure qu’ils seront « capables de se loger ».
Des stades pleins de supporteurs ?
Le Gabon avait coorganisé le CAN 2012 avec la Guinée équatoriale. Cette expérience a visiblement été bénéfique pour l’édition 2017. « Nous avons de l’expérience, des acquis, nous sommes moins stressés. Il faut peut-être multiplier par deux l’énergie, mais on sait où l’on va », avoue Pablo Moussodji Ngoma qui indique que 80 % des personnes qui avaient travaillé sur l’édition 2012 sont présents pour la prochaine.
Avec un plateau sportif très relevé et un nombre important d’équipes de l’Afrique de l’Ouest, cette CAN 2017 pourrait être un succès en termes de public. « Il y a beaucoup de communautés qui représentent l’Afrique de l’Ouest à Libreville et j’espère que cela va nous garantir des stades pleins », lance Pablo Moussodji Ngoma qui pointe déjà le derby alléchant entre le Gabon et le Cameroun. La totalité des quatre stades garantit une capacité de 100 000 places.
En ce qui concerne la sécurité, un dispositif particulier sera mis en place, car selon Pablo Moussodji Ngoma « tous les évènements internationaux sont désormais menacés. C’est le contexte actuel qui le veut ». Il ajoute : « Cela nous motive à placer des garde-fous et les dispositifs de sécurité seront importants pour éviter tous dérapages. On ne néglige aucune menace. »
Ces derniers jours, deux militants de la société civile ont lancé un appel au « boycott et au sabotage » de la CAN si les organisateurs n'annoncent pas son transfert « vers un autre pays plus stable » d'ici le 15 décembre.
L’organisation d’un grand évènement sportif ne fait pas forcément l’unanimité
« Les quatre villes organisatrices, Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem, sont celles qui ont connu la plus forte contestation suite à la frauduleuse proclamation d'Ali Bongo Odimba comme président, le 31 août 2016 », écrivent l'opposant gabonais Marc Ona Essangui, figure de la société civile locale, et le Français Laurent Duarte dans une lettre publique au président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou.
« Même dans un contexte normal, l’organisation d’un grand évènement sportif ne fait pas forcément l’unanimité. Avant le Mondial 2014 au Brésil, il y avait eu beaucoup de manifestations. C’est un choix politique que l’on assume. Je reconnais que l’attente est mitigé », admet Pablo Moussodji Ngoma qui n’évacue pas la question du contexte politique après les émeutes postélectorales au Gabon et la réélection contestée d'Ali Bongo.
En ce qui concerne le côté sportif, le Gabon se verrait bien en finale. « Nous espérons que notre nouvel entraîneur sera à la hauteur des attentes du peuple gabonais », lâche Pablo Moussodji Ngoma qui pointe la malédiction des quarts de finale (1996 et 2012). Réponse à partir du 14 janvier prochain où les Panthères joueront le match d’ouverture face à la Guinée-Bissau.
Des stades testés dans les prochaines semaines
Les stades d’Oyem et de Port-Gentil vont être testés dans les semaines qui suivent à l’occasion des rencontres du championnat gabonais. Le stade de Franceville qui a reçu récemment des matches internationaux est en état de fonctionnement, selon Pablo Moussodji Ngoma.
Il y aura un dispositif de transport pour que les supporters puissent rejoindre le stade d’Oyem qui se trouve à environ 16 kilomètres de la ville. « Cela a été étudié par la commission transport et logistique », explique Pablo Moussodji Ngoma. Et le public gabonais pourra profiter de billets mis en vente à 500 francs CFA (moins d’un euro).
La politique de billetterie sera dévoilée à partir du 15 décembre. « On voulait que les billets soient accessibles à tous », rapporte Pablo Moussodji Ngoma qui indique que le billet le plus cher sera vendu à 40 000 francs CFA (environ 60 euros). En ce qui concerne les visiteurs étrangers, Pablo Moussodji Ngoma assure qu’ils seront « capables de se loger ».
Des stades pleins de supporteurs ?
Le Gabon avait coorganisé le CAN 2012 avec la Guinée équatoriale. Cette expérience a visiblement été bénéfique pour l’édition 2017. « Nous avons de l’expérience, des acquis, nous sommes moins stressés. Il faut peut-être multiplier par deux l’énergie, mais on sait où l’on va », avoue Pablo Moussodji Ngoma qui indique que 80 % des personnes qui avaient travaillé sur l’édition 2012 sont présents pour la prochaine.
Avec un plateau sportif très relevé et un nombre important d’équipes de l’Afrique de l’Ouest, cette CAN 2017 pourrait être un succès en termes de public. « Il y a beaucoup de communautés qui représentent l’Afrique de l’Ouest à Libreville et j’espère que cela va nous garantir des stades pleins », lance Pablo Moussodji Ngoma qui pointe déjà le derby alléchant entre le Gabon et le Cameroun. La totalité des quatre stades garantit une capacité de 100 000 places.
En ce qui concerne la sécurité, un dispositif particulier sera mis en place, car selon Pablo Moussodji Ngoma « tous les évènements internationaux sont désormais menacés. C’est le contexte actuel qui le veut ». Il ajoute : « Cela nous motive à placer des garde-fous et les dispositifs de sécurité seront importants pour éviter tous dérapages. On ne néglige aucune menace. »
Ces derniers jours, deux militants de la société civile ont lancé un appel au « boycott et au sabotage » de la CAN si les organisateurs n'annoncent pas son transfert « vers un autre pays plus stable » d'ici le 15 décembre.
L’organisation d’un grand évènement sportif ne fait pas forcément l’unanimité
« Les quatre villes organisatrices, Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem, sont celles qui ont connu la plus forte contestation suite à la frauduleuse proclamation d'Ali Bongo Odimba comme président, le 31 août 2016 », écrivent l'opposant gabonais Marc Ona Essangui, figure de la société civile locale, et le Français Laurent Duarte dans une lettre publique au président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais Issa Hayatou.
« Même dans un contexte normal, l’organisation d’un grand évènement sportif ne fait pas forcément l’unanimité. Avant le Mondial 2014 au Brésil, il y avait eu beaucoup de manifestations. C’est un choix politique que l’on assume. Je reconnais que l’attente est mitigé », admet Pablo Moussodji Ngoma qui n’évacue pas la question du contexte politique après les émeutes postélectorales au Gabon et la réélection contestée d'Ali Bongo.
En ce qui concerne le côté sportif, le Gabon se verrait bien en finale. « Nous espérons que notre nouvel entraîneur sera à la hauteur des attentes du peuple gabonais », lâche Pablo Moussodji Ngoma qui pointe la malédiction des quarts de finale (1996 et 2012). Réponse à partir du 14 janvier prochain où les Panthères joueront le match d’ouverture face à la Guinée-Bissau.
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