BP investit sur le gaz en Mauritanie et au Sénégal
La
compagnie britannique voudrait porter de 50 % à 60% de son portefeuille
les actifs gaziers, le gaz étant moins polluant que le charbon pour
compléter les énergies renouvelables, qu'on ne sait pas encore très bien
stocker.REUTERS/Jumana ElHeloueh
Le géant britannique du pétrole BP investit près d'un milliard de dollars pour développer les projets gaziers en Mauritanie et au Sénégal. Objectif : faire de cette zone une véritable plateforme africaine du gaz naturel liquéfié.
Sous réserve de l'accord des gouvernements mauritanien et sénégalais, BP acquiert 62% des quatre blocs mauritaniens (C6, C8, C12, C13) et 32,49% des deux blocs sénégalais de « Saint-Louis profond" et "Cayar profond". Un soutien financier et technique de taille pour la petite société d'exploration Kosmos qui a découvert ces gisements et qui ne devrait pas avoir trop de mal à s'entendre avec son nouvel associé, puisque que son PDG Andy Inglis n'est autre que l'ancien directeur de l'exploration chez BP, avant la marée noire dans le golfe du Mexique...
En dépit de cette catastrophe ou à cause d'elle, BP connaît les forages en eau très profonde, tout autant que les infrastructures de liquéfaction du gaz. Or le projet final est une plateforme de production de gaz naturel liquéfié au large des côtes mauritaniennes ou sénégalaises, peut-être une infrastructure flottante et donc mobile, pour fournir non seulement les centrales électriques des grandes villes côtières ouest-africaines, mais aussi l'Europe. BP a le réseau nécessaire à la commercialisation du gaz partout dans le monde.
La compagnie britannique voudrait porter de 50 % à 60% de son portefeuille les actifs gaziers, le gaz étant moins polluant que le charbon pour compléter les énergies renouvelables, qu'on ne sait pas encore très bien stocker. Le Sénégal et la Mauritanie sont le troisième investissement gazier de BP en Afrique, après l'Angola et le Mozambique. Et le troisième investissement majeur de la compagnie britannique en quelques jours, après Abou Dhabi et le golfe du Mexique. Avec ces acquisitions, BP rattrape son retard, six ans après la catastrophe pétrolière qui lui a coûté 60 milliards de dollars et qui l'a obligée à réduire de 40 milliards de dollars les dépenses.
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