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Indonésie: le procès d'un gouverneur chrétien, jugé pour blasphème, légitime

Indonésie: le procès d'un gouverneur chrétien, jugé pour blasphème, légitime

mediaLe gouverneur de Jakarta, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé «Ahok», pendant la première audience de son procès, le mardi 13 décembre 2016 à Jakarta.REUTERS/Tatan Syuflana/Pool
Le procès du gouverneur chrétien de Jakarta, jugé pour insulte à l'islam, est légitime selon un tribunal de la capitale indonésienne. Les juges ont donc décidé de ne pas mettre un terme à l'instruction. Une victoire pour les musulmans radicaux qui mettent la pression sur la justice depuis le début de cette affaire.
Avec notre correspondant à Jakarta, Joël Bronner
A 9 h précises (heure locale), Basuki Thahaja Purnama, surnommé « Ahok », fait son entrée dans un tribunal de district du nord de Jakarta. Devant les flashs et les dizaines de téléphones qui se dressent pour immortaliser la scène, le gouverneur de la capitale tâche, sans grand succès, de décrisper son sourire. Au cœur de cette audience publique, diffusée en direct à la télévision, « Ahok » semble en effet seul, très seul, face aux cinq juges qui lui font face. Si le procès va à son terme, il risque l'emprisonnement.
L'accusation de blasphème dont il se défend, « Ahok » la porte comme une croix depuis le mois de septembre, après qu'il a moqué des opposants, qui citaient le Coran pour appeler à voter contre lui lors des prochaines élections. L'homme avait déclaré que l'interprétation par certains oulémas (théologiens musulmans) d'un verset du Coran selon lequel un musulman ne doit élire qu'un dirigeant musulman était erronée. Ces déclarations, mises en ligne, avaient provoqué de vives réactions d'islamistes conservateurs dans ce pays de 255 millions d'habitants dont près de 90% sont musulmans.
Une heure après le début de l'audience, le verdict tombe : le procès en cours est jugé légitime et son instruction va se poursuivre. Une décision qui a de quoi satisfaire les quelques centaines de musulmans radicaux rassemblés devant le tribunal pour maintenir la pression. C'est d'ailleurs sous leur influence - ils ont organisé plusieurs manifestations géantes anti-« Ahok » - que ce procès se tient. Même si de nombreux observateurs estiment que, sous couvert de religion, les élections de février pour élire le nouveau gouverneur de la capitale ne sont pas étrangères à toute cette affaire.

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