Gabon: réactions mitigées à Libreville suite aux négociations de Nairobi
Aucune résolution commune n’a été adoptée sur la situation post-électorale au Gabon entre les parlementaires européens et ceux des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Si les Européens ont souhaité des sanctions contre le président Ali Bongo, accusé d'avoir triché lors de la dernière présidentielle, en août, les députés africains ont rejeté cette perspective. A Libreville, la déception est palpable dans le camp de Jean Ping, où l'on clôturait un dialogue jeudi 22 décembre. Le pouvoir se dit en revanche satisfait.
Sous la tente où il écoutait religieusement ses partisans cogner sur Ali Bongo Ondimba, qu'ils veulent rapidement dégager du pouvoir, Jean Ping semblait être serein. Mais les nouvelles venues de la capitale kényane ont laissé un goût amer. Finalement, il a clos son dialogue sans une décision de sanctionner le régime du président gabonais comme il l'espérait.« Nous sommes satisfaits, car l’Union européenne est restée fidèle aux valeurs de l’Europe qui sont des valeurs démocratiques, d’Etat de droit et de défense des droits de l’homme », explique Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping. « Mais nous sommes tristes, car une fois encore les représentants des peuples africains ont privilégié la négation de la démocratie et des mandats qu’a donnés le peuple », nuance-t-il.
Soulagement au PDG
Au siège du parti au pouvoir, le grand soulagement s’est fait sentir. « Les Africains ont fait preuve de responsabilité, celle d’affirmer leur souveraineté. Cette décision, qui enlève l’incertitude sur l’avenir politique immédiat de notre pays, ne peut que nous réjouir », déclare Faustin Boukoubi, secrétaire général du PDG.
Le camp de Jean Ping ne baisse cependant pas les bras. Ce vendredi 23 décembre, il organise un grand meeting pour donner des consignes de résistance. De son côté, le pouvoir maintient son appel à un dialogue inclusif.
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