Etats-Unis: un économiste «anti-Chine» et un milliardaire dans l'équipe de Trump
Le
milliardaire Carl Icahn a été nommé conseiller spécial en charge de la
régulation. Ici en 2014 lors d'un entretien accordé à Fox Business.REUTERS/Brendan McDermid/File Photo
Aux
Etats-Unis, Donald Trump poursuit la constitution de son équipe
gouvernementale. Il a nommé, le 21 décembre, Carl Icahn conseiller
spécial en charge de la régulation. Un nouveau milliardaire et proche du
président élu. Donald Trump a également nommé Peter Navarro, un
économiste fervent adversaire de la Chine, à la tête d'un Conseil du
commerce national.
■ Carl Icahn, le milliardaire libéral
Carl Icahn sera chargé de simplifier les « règles excessives ». Ces règlementations qui pèsent sur les entreprises américaines, selon le futur locataire de la Maison Blanche. Le nouveau conseiller spécial en charge de la régulation partage la même vision que Donald Trump. C’est un vrai libéral.
Carl Icahn n'aime pas beaucoup l'interventionnisme fédéral dans l'économie américaine. Quinze jours après l'élection de Donald Trump, il explique sur la chaîne Fox Business, que « les entreprises américaines sont confrontées à un problème : elles sont étranglées par trop de règles et de contraintes ». « Des règles établies par des gens qui n’ont aucune compréhension du monde des affaires », ajoute-t-il.
Dans le viseur, l’administration Obama qui a mis en place selon eux des règles trop contraignantes qui auraient coûté, selon Carl Icahn, environ 1 000 milliards de dollars aux dirigeants d’entreprise. Donald Trump l'a d'ailleurs officiellement nommé pour abroger ces règles. Mais pas sûr que Carl Icahn revienne sur la loi Dodd-Frank, votée en 2010 pour réguler les marchés financiers. Il s’est exprimé publiquement pour son maintien. Les deux hommes s'opposent donc sur ce point.
La position de Carl Icahn sur la loi Dodd-Frank est d’ailleurs étonnante venant d’un octogénaire qui a fait sa fortune à Wall-Street dans les années 1980 en achetant en masse des actions dans des entreprises afin d'influer sur leur stratégie. Cette méthode lui a permis d'accumuler une fortune estimée à 16 milliards de dollars.
Carl Icahn pourrait encore s’enrichir durant le mandat du nouveau président américain. Malgré son poste de conseiller spécial, il pourra conserver ses activités d’investissement. Cela suscite d’ailleurs des soupçons de conflits d'intérêts, car il conseillera probablement à son ami Donald Trump d’abroger des règles fédérales nuisant à ses propres affaires.
■ Peter Navarro, l'économiste « anti-Chine »
Le président élu Donald Trump a aussi nommé Peter Navarro à la tête d'un Conseil du commerce national, un bureau dépendant de la Maison Blanche nouvellement créé. Cet économiste fervent adversaire de la Chine va « travailler à l'élaboration de politiques commerciales qui réduiront notre déficit commercial, renforceront notre croissance et contribueront à réduire l'exode des emplois de nos contrées », a expliqué mercredi le président élu dans un communiqué dans lequel il le présente comme « un économiste visionnaire ».
Dans un livre intitulé « Death by China : how America lost its manufacturing base » (La mort par la Chine : comment l'Amérique a perdu sa base industrielle), ce professeur à l'université de Californie à Irvine critique la guerre économique menée par Pékin et son ambition de devenir la première puissance économique et militaire en Asie.
Cette nomination pourrait irriter Pékin, déjà échaudé par l'appel début décembre entre le futur 45e président américain et la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen qui a écorné le principe de « Chine unique », respecté depuis 1979 par Washington. Pékin considère en effet Taïwan comme une de ses provinces et s'oppose à toute relation entre des dirigeants étrangers et Taipei.
Durant toute sa campagne électorale, lors de laquelle Peter Navarro l'a conseillé, Donald Trump a violemment critiqué Pékin, l'accusant de manipuler sa monnaie pour stimuler ses exportations et ainsi faire une concurrence déloyale aux entreprises américaines.
(Avec AFP)
Carl Icahn sera chargé de simplifier les « règles excessives ». Ces règlementations qui pèsent sur les entreprises américaines, selon le futur locataire de la Maison Blanche. Le nouveau conseiller spécial en charge de la régulation partage la même vision que Donald Trump. C’est un vrai libéral.
Carl Icahn n'aime pas beaucoup l'interventionnisme fédéral dans l'économie américaine. Quinze jours après l'élection de Donald Trump, il explique sur la chaîne Fox Business, que « les entreprises américaines sont confrontées à un problème : elles sont étranglées par trop de règles et de contraintes ». « Des règles établies par des gens qui n’ont aucune compréhension du monde des affaires », ajoute-t-il.
Dans le viseur, l’administration Obama qui a mis en place selon eux des règles trop contraignantes qui auraient coûté, selon Carl Icahn, environ 1 000 milliards de dollars aux dirigeants d’entreprise. Donald Trump l'a d'ailleurs officiellement nommé pour abroger ces règles. Mais pas sûr que Carl Icahn revienne sur la loi Dodd-Frank, votée en 2010 pour réguler les marchés financiers. Il s’est exprimé publiquement pour son maintien. Les deux hommes s'opposent donc sur ce point.
La position de Carl Icahn sur la loi Dodd-Frank est d’ailleurs étonnante venant d’un octogénaire qui a fait sa fortune à Wall-Street dans les années 1980 en achetant en masse des actions dans des entreprises afin d'influer sur leur stratégie. Cette méthode lui a permis d'accumuler une fortune estimée à 16 milliards de dollars.
Carl Icahn pourrait encore s’enrichir durant le mandat du nouveau président américain. Malgré son poste de conseiller spécial, il pourra conserver ses activités d’investissement. Cela suscite d’ailleurs des soupçons de conflits d'intérêts, car il conseillera probablement à son ami Donald Trump d’abroger des règles fédérales nuisant à ses propres affaires.
■ Peter Navarro, l'économiste « anti-Chine »
Le président élu Donald Trump a aussi nommé Peter Navarro à la tête d'un Conseil du commerce national, un bureau dépendant de la Maison Blanche nouvellement créé. Cet économiste fervent adversaire de la Chine va « travailler à l'élaboration de politiques commerciales qui réduiront notre déficit commercial, renforceront notre croissance et contribueront à réduire l'exode des emplois de nos contrées », a expliqué mercredi le président élu dans un communiqué dans lequel il le présente comme « un économiste visionnaire ».
Dans un livre intitulé « Death by China : how America lost its manufacturing base » (La mort par la Chine : comment l'Amérique a perdu sa base industrielle), ce professeur à l'université de Californie à Irvine critique la guerre économique menée par Pékin et son ambition de devenir la première puissance économique et militaire en Asie.
Cette nomination pourrait irriter Pékin, déjà échaudé par l'appel début décembre entre le futur 45e président américain et la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen qui a écorné le principe de « Chine unique », respecté depuis 1979 par Washington. Pékin considère en effet Taïwan comme une de ses provinces et s'oppose à toute relation entre des dirigeants étrangers et Taipei.
Durant toute sa campagne électorale, lors de laquelle Peter Navarro l'a conseillé, Donald Trump a violemment critiqué Pékin, l'accusant de manipuler sa monnaie pour stimuler ses exportations et ainsi faire une concurrence déloyale aux entreprises américaines.
(Avec AFP)
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