La Chine instaure une taxe sur la pollution industrielle
Une
centrale électrique, ici le 16 décembre 2016, derrière un épais nuage
de brouillard à Pékin, où l'alerte rouge avait été déclenchée à cause
d'un pic de pollution dans une grande partie du pays.REUTERS/Stringer
Le
Parlement chinois a adopté une loi instaurant une taxe sur la pollution
industrielle, applicable à partir de 2018. Une première dans un pays
qui souffre durement de la pollution atmosphérique. Un pic de pollution
de six jours vient de toucher un tiers de la population. Il a entraîné
le déclenchement d’une alerte rouge dans les grandes villes du nord du
pays.
Sur les chaînes de
télévision d’Etat, l’information est reprise en boucle. A compter de
2018, les usines chinoises devront payer une taxe sur la pollution
qu’elles génèrent, que ce soit dans l’atmosphère ou dans l’eau. Elles
payeront aussi pour chaque tonne de charbon et de déchets dangereux. Une
taxe est même instaurée sur la pollution sonore, calculée en fonction
des décibels émis.
Selon le militant écologiste Wu Lihong, cette mesure est importante, mais elle arrive trop tard. « Aujourd’hui en Chine, il n’y a pas une rivière qui est propre, pas une terre qui est saine, s’agace-t-il. Et avec le froid qu’il a fait dans le nord du pays, l’air était très pollué… On a sacrifié la population pour que le pays se développe. »
La pollution est devenue une préoccupation de la population chinoise
Longtemps ignorée dans un pays surnommé « l’usine du monde », la pollution est devenue une préoccupation majeure de la population chinoise. Pour Stefan Berder, à la tête d’une entreprise qui mesure la qualité de l’air en Chine, cela ne fait aucun doute, c’est le pic de pollution de ces derniers jours qui a poussé le gouvernement a annoncer cette loi : « C’était probablement une loi qui était déjà en train d’être travaillée, mais ils ont accéléré le processus pour que les gens se sentent rassurés. Il y a eu énormément de discussions sur les réseaux sociaux et à la télé sur la pollution de ces deux dernières semaines ». Ces derniers jours, la pollution de l’atmosphère a atteint dans le nord du pays des niveaux 40 fois supérieurs au seuil de l’Organisation mondiale de la Santé.
La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, ont annoncé en septembre dernier la ratification de l’accord de Paris sur le climat.
La Chine vient de lancer un satellite d’observation des émissions de gaz à effet de serre afin de vérifier que les pays tiennent bien leurs engagements en matière de réduction des gaz. Mais pour l’instant, la moitié du charbon brûlé dans le monde est consommé en Chine.
Dans ce pays, 60% de l’électricité provient de ses centrales à charbon. Et loin de régresser, la consommation de charbon a doublé entre 2004 et 2014.
Selon le militant écologiste Wu Lihong, cette mesure est importante, mais elle arrive trop tard. « Aujourd’hui en Chine, il n’y a pas une rivière qui est propre, pas une terre qui est saine, s’agace-t-il. Et avec le froid qu’il a fait dans le nord du pays, l’air était très pollué… On a sacrifié la population pour que le pays se développe. »
La pollution est devenue une préoccupation de la population chinoise
Longtemps ignorée dans un pays surnommé « l’usine du monde », la pollution est devenue une préoccupation majeure de la population chinoise. Pour Stefan Berder, à la tête d’une entreprise qui mesure la qualité de l’air en Chine, cela ne fait aucun doute, c’est le pic de pollution de ces derniers jours qui a poussé le gouvernement a annoncer cette loi : « C’était probablement une loi qui était déjà en train d’être travaillée, mais ils ont accéléré le processus pour que les gens se sentent rassurés. Il y a eu énormément de discussions sur les réseaux sociaux et à la télé sur la pollution de ces deux dernières semaines ». Ces derniers jours, la pollution de l’atmosphère a atteint dans le nord du pays des niveaux 40 fois supérieurs au seuil de l’Organisation mondiale de la Santé.
La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, ont annoncé en septembre dernier la ratification de l’accord de Paris sur le climat.
La Chine vient de lancer un satellite d’observation des émissions de gaz à effet de serre afin de vérifier que les pays tiennent bien leurs engagements en matière de réduction des gaz. Mais pour l’instant, la moitié du charbon brûlé dans le monde est consommé en Chine.
Dans ce pays, 60% de l’électricité provient de ses centrales à charbon. Et loin de régresser, la consommation de charbon a doublé entre 2004 et 2014.
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