Ebola: le nouveau vaccin canadien qui suscite un large espoir
La
Guinée, le Liberia et la Sierra Leone ont été les pays les plus touchés
par l'épidémie d'Ebola qui a tué plus de 11000 personnes entre le début
2014 et l'annonce de la fin de l'épidémie en Afrique de l'Ouest par
l'OMS en juin 2016.RFI/Sébastien Nemeth
Pour la première fois, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la mise au point d'un vaccin présenté comme « efficace jusqu'à 100% »
contre l'épidémie Ebola. Ce vaccin, né à la suite d'une vaste étude
menée en Guinée, est développé Laboratoire national de microbiologie du
Canada, une institution publique.
Il
y a trois ans, presque jour pour jour, un garçon de 2 ans mourrait des
suites de violentes fièvres en Guinée. Il s’agissait du premier cas de
l'épidémie du virus Ebola.
Deux ans plus tard, des chercheurs canadiens ont mené une étude en Guinée pour tenter de mettre un terme à ce fléau. 6 000 Guinéens ont d’abord reçu une version préliminaire du vaccin pour vérifier son efficacité. Dans un premier temps, il s’agissait de personnel soignant en contact avec des malades, puis ensuite de citoyens susceptibles d’avoir croisé des porteurs du virus Ebola, relate notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.
Les résultats supervisés par l’Organisation mondiale de la santé démontrent l’efficacité à 100% du produit dans les dix jours suivant son injection. Aucune des personnes vaccinées n’a contracté la maladie, alors qu’on compte 23 cas dans le groupe des personnes non traitées.
Selon les médecins qui ont supervisé cet essai, ce vaccin baptisé le RVSV-ZEBOV protègerait à 80% la population en cas de pleine épidémie.
Pour le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat de Paris, les résultats de ces essais sont une très bonne nouvelle, mais il ne faut pas s'arrêter là : « il y a encore des questions auxquelles il faut qu’on réponde. La première chose, à partir du moment où on a un vaccin qui est efficace, c’est de savoir pendant combien de temps il reste efficace. Là, les résultats de l’étude sont à six mois après la vaccination. Ensuite, le vaccin n’est pas efficace tout de suite. Dans cette étude, l’efficacité est jugée dix jours après la vaccination. Enfin, dans cet essai clinique, il y a une majorité d’adultes. On sait qu’Ebola touche les enfants et que c’est très mortel chez eux, il reste donc aussi à regarder la tolérance au vaccin chez les enfants, et notamment ceux de moins de 5 ans ».
L’entreprise pharmaceutique américaine Merck va commercialiser le vaccin. Avant qu’il n’arrive sur le marché, il doit faire l’objet de plusieurs vérifications tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Le laboratoire américain s'est engagé à fournir 300 000 doses en cas d'urgence.
Deux ans plus tard, des chercheurs canadiens ont mené une étude en Guinée pour tenter de mettre un terme à ce fléau. 6 000 Guinéens ont d’abord reçu une version préliminaire du vaccin pour vérifier son efficacité. Dans un premier temps, il s’agissait de personnel soignant en contact avec des malades, puis ensuite de citoyens susceptibles d’avoir croisé des porteurs du virus Ebola, relate notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.
Les résultats supervisés par l’Organisation mondiale de la santé démontrent l’efficacité à 100% du produit dans les dix jours suivant son injection. Aucune des personnes vaccinées n’a contracté la maladie, alors qu’on compte 23 cas dans le groupe des personnes non traitées.
Selon les médecins qui ont supervisé cet essai, ce vaccin baptisé le RVSV-ZEBOV protègerait à 80% la population en cas de pleine épidémie.
Pour le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat de Paris, les résultats de ces essais sont une très bonne nouvelle, mais il ne faut pas s'arrêter là : « il y a encore des questions auxquelles il faut qu’on réponde. La première chose, à partir du moment où on a un vaccin qui est efficace, c’est de savoir pendant combien de temps il reste efficace. Là, les résultats de l’étude sont à six mois après la vaccination. Ensuite, le vaccin n’est pas efficace tout de suite. Dans cette étude, l’efficacité est jugée dix jours après la vaccination. Enfin, dans cet essai clinique, il y a une majorité d’adultes. On sait qu’Ebola touche les enfants et que c’est très mortel chez eux, il reste donc aussi à regarder la tolérance au vaccin chez les enfants, et notamment ceux de moins de 5 ans ».
L’entreprise pharmaceutique américaine Merck va commercialiser le vaccin. Avant qu’il n’arrive sur le marché, il doit faire l’objet de plusieurs vérifications tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Le laboratoire américain s'est engagé à fournir 300 000 doses en cas d'urgence.
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