Rétro: Messi entre deux rages en 2016
Par
AFP
Lionel
Messi, malheureux dans la séance des tirs au but contre le Chili en
finale de la Copa America du Centenaire à East Rutherford, le 26 juin
2016Getty/AFP/Archives
En
2016, Lionel Messi est entré dans sa trentième année avec le blues: il a
encore échoué à titrer l'Argentine pendant que son rival Cristiano
Ronaldo s'auréolait d'une double couronne européenne propre à récupérer
la garde du Ballon d'Or.
Nuit du 26 au 27 juin à East Rutherford, Etats-Unis. Le Chili vient de battre pour la deuxième fois en deux ans l'Argentine aux tirs au but en finale de la Copa America. Messi, qui a lui-même raté son tir au but en début de série, gagne illico le banc de touche, le visage sombre. Les larmes succèdent bientôt à l'hébétement. Inconsolable.
C'est sa troisième finale internationale perdue en trois ans, après celle de la Coupe du monde 2014 (1-0 a.p. face à l'Allemagne). Et Messi, qui a décroché tous les trophées possibles avec le FC Barcelone, reste empêtré dans cette relation équivoque avec son pays, entre malentendu et comparaison à son détriment avec l'icône Diego Maradona, vainqueur du Mondial-1986.
Le choc de la Copa America du Centenaire est tel que le N.10 annonce fin juin qu'il prend sa retraite internationale. Mais, sous la pression notamment de Maradona et du président argentin Mauricio Macri, il revient sur sa décision à la mi-août, en expliquant que son "amour pour (son) pays et ce maillot sont trop forts".
Comme pour tourner la page, Messi revient avec un nouveau look, très hipster, barbe rousse et chevelure blonde.
- Le balancier côté CR7 -
Entre-temps, il voit Cristiano Ronaldo remporter l'Euro-2016 (1-0 a.p. contre la France en finale), le premier titre de l'histoire du Portugal, après un sacre européen avec le Real Madrid en Ligue des champions (1-1 a.p., 5-3 t.a.b. contre l'Atletico Madrid).
Le Barça s'était fait éliminer en quart de finale, par l'Atletico (2-1, 0-2), et son doublé Coupe-Championnat d'Espagne paraît une bien maigre consolation au regard des trophées continentaux échappant à Messi.
Le cru 2015 semble bien loin, lorsque le génial gaucher avait remporté sa quatrième C1 avec le club catalan (après 2006, 2009 et 2011) et son cinquième Ballon d'Or (après 2009, 2010, 2011 et 2012).
En 2016, le balancier est revenu du côté de CR7 qui a conquis son quatrième Ballon d'Or (après 2008, 2013 et 2014).
Les insolentes statistiques de "la Puce" ont aussi connu un certain fléchissement, du fait notamment de l'acclimatation de son compère Luis Suarez à la pointe de l'attaque blaugrana: avec "seulement" 26 buts lors de la Liga 2015-2016 (en 33 matches), Messi a signé son plus faible total en championnat depuis 2008-2009 (23 buts), la saison de son éclosion.
- Leo frondeur -
Mais la rage de Messi, c'est aussi cette image, rare, de "Leo" frondeur, à la mi-novembre, après un carton contre la Colombie (3-0) relançant l'Argentine en qualifications du Mondial-2018: micro en main, au premier rang des joueurs massés en salle de presse, le capitaine vient défendre son coéquipier Ezequiel Lavezzi, accusé par un journaliste d'avoir fumé de la marijuana durant un rassemblement.
Le ton est ferme et le regard droit: "Nous avons pris la décision de ne plus parler à la presse, vous savez tous pourquoi. Les accusations visant +Pocho+ sont très sérieuses", assène le capitaine argentin.
Et si Cristiano Ronaldo s'est retrouvé dans le récent viseur des "Football Leaks", Messi avait été mêlé au scandale des "Panama Papers" en début d'année.
Il a même été condamné en juillet par la justice espagnole à 21 mois d'emprisonnement pour une fraude estimée à 4,16 millions d'euros, sur les revenus tirés de ses droits à l'image, via un complexe montage de sociétés (au Royaume-Uni, en Suisse, au Belize et en Uruguay), outre une amende de 2,09 M EUR.
L'Argentin, qui a fait appel, devrait échapper à l'incarcération, les peines de moins de deux ans n'étant généralement pas exécutées en Espagne. La rage et le soulagement.
Nuit du 26 au 27 juin à East Rutherford, Etats-Unis. Le Chili vient de battre pour la deuxième fois en deux ans l'Argentine aux tirs au but en finale de la Copa America. Messi, qui a lui-même raté son tir au but en début de série, gagne illico le banc de touche, le visage sombre. Les larmes succèdent bientôt à l'hébétement. Inconsolable.
C'est sa troisième finale internationale perdue en trois ans, après celle de la Coupe du monde 2014 (1-0 a.p. face à l'Allemagne). Et Messi, qui a décroché tous les trophées possibles avec le FC Barcelone, reste empêtré dans cette relation équivoque avec son pays, entre malentendu et comparaison à son détriment avec l'icône Diego Maradona, vainqueur du Mondial-1986.
Le choc de la Copa America du Centenaire est tel que le N.10 annonce fin juin qu'il prend sa retraite internationale. Mais, sous la pression notamment de Maradona et du président argentin Mauricio Macri, il revient sur sa décision à la mi-août, en expliquant que son "amour pour (son) pays et ce maillot sont trop forts".
Comme pour tourner la page, Messi revient avec un nouveau look, très hipster, barbe rousse et chevelure blonde.
- Le balancier côté CR7 -
Entre-temps, il voit Cristiano Ronaldo remporter l'Euro-2016 (1-0 a.p. contre la France en finale), le premier titre de l'histoire du Portugal, après un sacre européen avec le Real Madrid en Ligue des champions (1-1 a.p., 5-3 t.a.b. contre l'Atletico Madrid).
Le Barça s'était fait éliminer en quart de finale, par l'Atletico (2-1, 0-2), et son doublé Coupe-Championnat d'Espagne paraît une bien maigre consolation au regard des trophées continentaux échappant à Messi.
Le cru 2015 semble bien loin, lorsque le génial gaucher avait remporté sa quatrième C1 avec le club catalan (après 2006, 2009 et 2011) et son cinquième Ballon d'Or (après 2009, 2010, 2011 et 2012).
En 2016, le balancier est revenu du côté de CR7 qui a conquis son quatrième Ballon d'Or (après 2008, 2013 et 2014).
Les insolentes statistiques de "la Puce" ont aussi connu un certain fléchissement, du fait notamment de l'acclimatation de son compère Luis Suarez à la pointe de l'attaque blaugrana: avec "seulement" 26 buts lors de la Liga 2015-2016 (en 33 matches), Messi a signé son plus faible total en championnat depuis 2008-2009 (23 buts), la saison de son éclosion.
- Leo frondeur -
Mais la rage de Messi, c'est aussi cette image, rare, de "Leo" frondeur, à la mi-novembre, après un carton contre la Colombie (3-0) relançant l'Argentine en qualifications du Mondial-2018: micro en main, au premier rang des joueurs massés en salle de presse, le capitaine vient défendre son coéquipier Ezequiel Lavezzi, accusé par un journaliste d'avoir fumé de la marijuana durant un rassemblement.
Le ton est ferme et le regard droit: "Nous avons pris la décision de ne plus parler à la presse, vous savez tous pourquoi. Les accusations visant +Pocho+ sont très sérieuses", assène le capitaine argentin.
Et si Cristiano Ronaldo s'est retrouvé dans le récent viseur des "Football Leaks", Messi avait été mêlé au scandale des "Panama Papers" en début d'année.
Il a même été condamné en juillet par la justice espagnole à 21 mois d'emprisonnement pour une fraude estimée à 4,16 millions d'euros, sur les revenus tirés de ses droits à l'image, via un complexe montage de sociétés (au Royaume-Uni, en Suisse, au Belize et en Uruguay), outre une amende de 2,09 M EUR.
L'Argentin, qui a fait appel, devrait échapper à l'incarcération, les peines de moins de deux ans n'étant généralement pas exécutées en Espagne. La rage et le soulagement.
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