Colombie: François Hollande chez les FARC, un appui au processus de paix
Le président français lors d'un discours au théâtre Colon de Bogota, le 23 janvier 2017.
Le
président français termine ce mardi sa visite officielle en Colombie
par une rencontre avec la guérilla des FARC. François Hollande se rendra
dans une zone de démobilisation des rebelles près de Cali, dans le
département du Cauca. Il sera accompagné par son homologue colombien
Juan Manuel Santos.
Avec notre envoyé spécial à Colombie, Achim Lippold
Cette visite du président français dans une zone destinée au désarmement des rebelles un geste hautement symbolique et la presse colombienne en fait ses gros titres. Même si la France ne veut pas le reconnaître, ce déplacement est aussi politique. Par sa présence dans une des 28 zones de démobilisation, François Hollande apporte son soutien sans réserve au processus de paix en Colombie. Un processus qui est loin de faire l’unanimité dans la population qui avait, rappelons-le, rejeté le premier accord négocié avec les FARC lors d’un référendum en septembre dernier.
En décidant de rencontrer des dirigeants de la guérilla marxiste, probablement Pablo Catatumbo, le président français donne aussi une gage de confiance aux rebelles, les reconnaît comme un acteur clé dans la mise en œuvre du processus de paix, car pour l’instant, les guérilleros n’ont pas encore commencé à déposer les armes.
Les FARC se réjouissent d’ailleurs de la visite de François Hollande, d’autant qu’il est le premier chef d’Etat étranger à s’entretenir avec eux… et « chez eux ».
A 2 000 mètres d'altitude
Pour des raisons de sécurité, la présidence française n’a pas souhaité donner trop d’information sur le lieu du déplacement. François Hollande se rendra en hélicoptère dans un village pas très loin de Cali, dans une région montagneuse à 2 000 mètres d’altitude.
Il sera accompagné par le président colombien et rencontrera donc des dirigeants de la guérilla, mais aussi le chef de l’ONU en Colombie, le Français Jean Arnault à qui incombe la lourde tâche de superviser le désarmement des rebelles.
En tout, la visite ne durera pas plus que 2 heures mais c’est l’image qui restera peut-être. Celle d’un président qui veut montrer que le dialogue politique peut porter ses fruits : « le processus de paix [en Colombie] est un exemple pour le monde », n’a cessé de répéter François Hollande lors de son voyage.
Hier, lundi, c’est avec la fanfare militaire du palais présidentiel que Juan Manuel Santos, a accueilli François Hollande. Entre les deux présidents, le courant passe bien et pour cause, la Colombie apprécie justement l’engagement français en faveur du processus de paix : « La France a appuyé comme peu de pays ce grand effort que nous, Colombiens, avons réalisé pour arriver à la paix. Vous nous avez soutenus à travers la coopération bilatérale. Vous nous avez soutenu à travers l’Union européenne, en soutenant la création d’un fonds d’aide et en y apportant une contribution financière. Et vous nous avez également soutenus dans le cadre des Nations unies, en tant que membre du Conseil de l’ONU. Quel bonheur de vous recevoir en ce moment crucial de notre histoire. »
François Hollande a confirmé, de son côté, que ce soutien à travers l’ONU, l’Union européenne et les financements directs sera maintenu : « Le premier objectif de ma visite ici en Colombie, c’est de vous démontrer que la France est là, non seulement pour vous soutenir, mais pour vous accompagner. »
Au théâtre Colon
Le président s’est également entretenu avec Humberto de la Calle, le négociateur en chef du gouvernement colombien. Une façon de se préparer à leur rencontre prévue ce mardi avec la guérilla, dans le département du Cauca.
Mais avant de s’envoler vers cette zone de démobilisation, le président français a tenu à fêter lundi soir, en musique, l’année culturelle France-Colombie. Et pas dans n’importe quelle salle : François Hollande s’est rendu au théâtre Colon, tout un symbole car c’est là où l’accord de paix avait été signé.
Cette visite du président français dans une zone destinée au désarmement des rebelles un geste hautement symbolique et la presse colombienne en fait ses gros titres. Même si la France ne veut pas le reconnaître, ce déplacement est aussi politique. Par sa présence dans une des 28 zones de démobilisation, François Hollande apporte son soutien sans réserve au processus de paix en Colombie. Un processus qui est loin de faire l’unanimité dans la population qui avait, rappelons-le, rejeté le premier accord négocié avec les FARC lors d’un référendum en septembre dernier.
En décidant de rencontrer des dirigeants de la guérilla marxiste, probablement Pablo Catatumbo, le président français donne aussi une gage de confiance aux rebelles, les reconnaît comme un acteur clé dans la mise en œuvre du processus de paix, car pour l’instant, les guérilleros n’ont pas encore commencé à déposer les armes.
Les FARC se réjouissent d’ailleurs de la visite de François Hollande, d’autant qu’il est le premier chef d’Etat étranger à s’entretenir avec eux… et « chez eux ».
A 2 000 mètres d'altitude
Pour des raisons de sécurité, la présidence française n’a pas souhaité donner trop d’information sur le lieu du déplacement. François Hollande se rendra en hélicoptère dans un village pas très loin de Cali, dans une région montagneuse à 2 000 mètres d’altitude.
Il sera accompagné par le président colombien et rencontrera donc des dirigeants de la guérilla, mais aussi le chef de l’ONU en Colombie, le Français Jean Arnault à qui incombe la lourde tâche de superviser le désarmement des rebelles.
En tout, la visite ne durera pas plus que 2 heures mais c’est l’image qui restera peut-être. Celle d’un président qui veut montrer que le dialogue politique peut porter ses fruits : « le processus de paix [en Colombie] est un exemple pour le monde », n’a cessé de répéter François Hollande lors de son voyage.
Hier, lundi, c’est avec la fanfare militaire du palais présidentiel que Juan Manuel Santos, a accueilli François Hollande. Entre les deux présidents, le courant passe bien et pour cause, la Colombie apprécie justement l’engagement français en faveur du processus de paix : « La France a appuyé comme peu de pays ce grand effort que nous, Colombiens, avons réalisé pour arriver à la paix. Vous nous avez soutenus à travers la coopération bilatérale. Vous nous avez soutenu à travers l’Union européenne, en soutenant la création d’un fonds d’aide et en y apportant une contribution financière. Et vous nous avez également soutenus dans le cadre des Nations unies, en tant que membre du Conseil de l’ONU. Quel bonheur de vous recevoir en ce moment crucial de notre histoire. »
François Hollande a confirmé, de son côté, que ce soutien à travers l’ONU, l’Union européenne et les financements directs sera maintenu : « Le premier objectif de ma visite ici en Colombie, c’est de vous démontrer que la France est là, non seulement pour vous soutenir, mais pour vous accompagner. »
Au théâtre Colon
Le président s’est également entretenu avec Humberto de la Calle, le négociateur en chef du gouvernement colombien. Une façon de se préparer à leur rencontre prévue ce mardi avec la guérilla, dans le département du Cauca.
Mais avant de s’envoler vers cette zone de démobilisation, le président français a tenu à fêter lundi soir, en musique, l’année culturelle France-Colombie. Et pas dans n’importe quelle salle : François Hollande s’est rendu au théâtre Colon, tout un symbole car c’est là où l’accord de paix avait été signé.
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