États-unienne: la personnalité et le parcours atypiques du tireur de Fort Lauderdale
Pagaille à l'aéroport de Fort Lauderdale, en Floride, après la fusillade du 6 janvier 2017.
L’enquête
sur la fusillade de vendredi, à Fort Lauderdale, révèle que le tireur
Esteban Santiago qui, depuis son arrestation, coopère avec la police,
avait une personnalité complexe, apparemment profondément marquée par
son séjour en Irak. Âgé de 26 ans, il avait participé sur place à des
opérations de déminage entre 2010 et 2011, obtenant plusieurs
décorations.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’attaque n’avait rien de spontané. Santiago l’avait préparée de longue date, alors qu’il vivait à Anchorage, en Alaska. C’est ce qu’a déclaré la police fédérale américaine, le FBI, qui l’a interrogé pendant de nombreuses heures.
Si l’acte avait été soigneusement planifié, était-il de nature terroriste ? La police, sans l’exclure totalement, n’a pu trouver aucun lien entre M. Santiago et des organisations extrémistes. Une chose que le FBI peut affirmer, c’est qu’il a agi seul.
« Bien que l’enquête n’en soit qu’à ses débuts, il n’y a aucune indication pour le moment que M. Santiago ait agi avec un complice pour préparer ou lancer son attaque », a déclaré un représentant de la police fédérale.
Un profil complexe
Les policiers découvrent un personnage complexe qui, aux dires de sa famille - avec laquelle il n’a plus guère de liens -, a complètement changé depuis son retour d’Irak.
Renvoyé l’été dernier de la garde nationale de l’Alaska, il avait eu maille à partir avec la justice pour violence domestique.
Il s’était plaint en novembre d’entendre des voix qui lui dictaient de regarder des vidéos du groupe Etat islamique. Il avait été envoyé dans une clinique pour évaluation de son état mental.
Modus operandi
Esteban Santiago, accusé d'avoir abattu cinq personnes et d'en avoir blessé huit autres vendredi à l'aéroport de Fort Lauderdale, en Floride, vient d’être inculpé par la justice fédérale et risque au mieux la réclusion à vie, ou au pire, la peine de mort.
Vendredi, Esteban Santiago a ouvert le feu dans la foule après avoir récupéré sa valise placée en soute. Son sac contenait un fusil et des chargeurs. Il s'est rendu aux toilettes pour le charger avant d'aller tirer sur les gens qui passaient.
■ QUESTION-RÉPONSE - Michel Polacco, journaliste expert des questions aériennes
Le tueur de l'aéroport de Fort Lauderdale avait-il le droit d'avoir une arme dans ses bagages en soute ?
On peut transporter des armes en avion, parce qu’il y a des tas de gens qui ont des raisons tout à fait justifiées. Les gens qui font des tirs sportifs, de la compétition... Il y a les chasseurs, il y a les policiers ou les militaires qui se déplacent... Tous ces gens-là, lors de l’enregistrement, doivent présenter leur permis de détention ou bien leur licence de tir.
Ces armes doivent être déchargées. Elles doivent être emballées à part, dans un colis spécial. Elles ne peuvent pas être dans leur valise, par exemple, avec leurs vêtements. On peut transporter aussi des munitions. C’est un maximum de 5 kg, dans un colis à part. Dans ces munitions, il ne peut pas y avoir de cartouches explosives ou incendiaires, et les munitions ne peuvent pas se présenter en vrac. Elles doivent être rangées.
Le tueur de la fusillade en Floride avait visiblement son arme en soute. C’est un ancien gradé de la Garde nationale d’Alaska, il venait d'ailleurs de là-bas. Donc, il y a eu aucune faute dans la sécurité des aéroports américains ?
Il n’y a pas obligatoirement eu faute. Il est bien évident que si son arme a voyagé en étant démontée, que les munitions étaient à part et qu’elles étaient emballées dans un colis spécifique, et qu’il l’a déclarée au départ à la compagnie, on ne pouvait pas éviter que cet homme apporte cette arme pour une fusillade.
L’attaque n’avait rien de spontané. Santiago l’avait préparée de longue date, alors qu’il vivait à Anchorage, en Alaska. C’est ce qu’a déclaré la police fédérale américaine, le FBI, qui l’a interrogé pendant de nombreuses heures.
Si l’acte avait été soigneusement planifié, était-il de nature terroriste ? La police, sans l’exclure totalement, n’a pu trouver aucun lien entre M. Santiago et des organisations extrémistes. Une chose que le FBI peut affirmer, c’est qu’il a agi seul.
« Bien que l’enquête n’en soit qu’à ses débuts, il n’y a aucune indication pour le moment que M. Santiago ait agi avec un complice pour préparer ou lancer son attaque », a déclaré un représentant de la police fédérale.
Un profil complexe
Les policiers découvrent un personnage complexe qui, aux dires de sa famille - avec laquelle il n’a plus guère de liens -, a complètement changé depuis son retour d’Irak.
Renvoyé l’été dernier de la garde nationale de l’Alaska, il avait eu maille à partir avec la justice pour violence domestique.
Il s’était plaint en novembre d’entendre des voix qui lui dictaient de regarder des vidéos du groupe Etat islamique. Il avait été envoyé dans une clinique pour évaluation de son état mental.
Modus operandi
Esteban Santiago, accusé d'avoir abattu cinq personnes et d'en avoir blessé huit autres vendredi à l'aéroport de Fort Lauderdale, en Floride, vient d’être inculpé par la justice fédérale et risque au mieux la réclusion à vie, ou au pire, la peine de mort.
Vendredi, Esteban Santiago a ouvert le feu dans la foule après avoir récupéré sa valise placée en soute. Son sac contenait un fusil et des chargeurs. Il s'est rendu aux toilettes pour le charger avant d'aller tirer sur les gens qui passaient.
■ QUESTION-RÉPONSE - Michel Polacco, journaliste expert des questions aériennes
Le tueur de l'aéroport de Fort Lauderdale avait-il le droit d'avoir une arme dans ses bagages en soute ?
On peut transporter des armes en avion, parce qu’il y a des tas de gens qui ont des raisons tout à fait justifiées. Les gens qui font des tirs sportifs, de la compétition... Il y a les chasseurs, il y a les policiers ou les militaires qui se déplacent... Tous ces gens-là, lors de l’enregistrement, doivent présenter leur permis de détention ou bien leur licence de tir.
Ces armes doivent être déchargées. Elles doivent être emballées à part, dans un colis spécial. Elles ne peuvent pas être dans leur valise, par exemple, avec leurs vêtements. On peut transporter aussi des munitions. C’est un maximum de 5 kg, dans un colis à part. Dans ces munitions, il ne peut pas y avoir de cartouches explosives ou incendiaires, et les munitions ne peuvent pas se présenter en vrac. Elles doivent être rangées.
Le tueur de la fusillade en Floride avait visiblement son arme en soute. C’est un ancien gradé de la Garde nationale d’Alaska, il venait d'ailleurs de là-bas. Donc, il y a eu aucune faute dans la sécurité des aéroports américains ?
Il n’y a pas obligatoirement eu faute. Il est bien évident que si son arme a voyagé en étant démontée, que les munitions étaient à part et qu’elles étaient emballées dans un colis spécifique, et qu’il l’a déclarée au départ à la compagnie, on ne pouvait pas éviter que cet homme apporte cette arme pour une fusillade.
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