Etats-Unis: lutte d'influence en cours au Pentagone avant l'arrivée de Trump
Le
président élu des Etats-Unis au moment de dévoiler son choix pour le
poste de secrétaire à la Défense, James Mattis, le 19 novembre 2016 au
Trump International Golf Club dans le New Jersey.Drew Angerer/Getty Images/AFP
Donald
Trump n'a pas encore pris ses fonctions de président des Etats-Unis. Et
son secrétaire à la Défense, le général James Mattis, n'a pas encore
été confirmé à son poste. Mais déjà, des tensions seraient
perceptibles entre les deux hommes.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis PourtetLe général Mattis, surnommé « le chien enragé » pour sa valeur au combat en Afghanistan et en Irak, n'est pas du genre à se laisser forcer la main. Il entend donc former sa propre équipe et s'entourer de loyalistes. Mais l'équipe de transition de Donald Trump veut placer les siens au Pentagone. Cela crée des tiraillements avant même que la nouvelle administration n'entre en fonction.
Au départ, le choix des principaux collaborateurs de James Mattis devait se faire d'un commun accord, mais lorsque Trump a nommé Vincent Viola, un ancien combattant milliardaire, secrétaire à l'Armée de terre, sans consulter Mattis, celui-ci était furieux. Il y a d'autres cas semblables, où l'équipe du président privilégie la loyauté plutôt que la compétence.
Et puis, il y a aussi un refus d'accepter des candidats très qualifiés que le futur chef du Pentagone aimerait avoir à ses côtés, mais qui pendant la campagne faisaient partie des « jamais Trump ». Selon d'autres sources, toutefois, M. Mattis, depuis la nomination de M. Viola, pèserait d'un plus grand poids dans la constitution de l'équipe dirigeante du Pentagone. Sean Spicer, porte-parole du président élu, dément toute tension et a tweeté : « Grande transition au département de la Défense. »
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