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Trump signe le retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique

Trump signe le retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique

mediaDonald Trump a signé, ce lundi 23 janvier 2017, la fin de la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP),REUTERS/Kevin Lamarque
Donald Trump a entamé, lundi 23 janvier, sa première semaine à la Maison Blanche. Le président américain a reçu dans la matinée une délégation de patrons juste avant de signer plusieurs décrets dont un sur le retrait des Etats-Unis de l'accord de libre-échange transpacifique (TPP). C'était l'une de ses promesses de campagne. Quant à l'Alena, l'accord de libre-échange nord américain, il va faire l'objet d'une renégociation rapide.
Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio
Suppression des trois quarts des réglementations, baisses massives des impôts sur les sociétés. Ce sont les annonces faites ce lundi matin par Donald Trump à quelques chefs d’entreprises réunis dans le bureau ovale. Les patrons de Ford, Dell, Lockheed Martin étaient notamment présents.
Le président des Etats-Unis a employé sa méthode habituelle, alternant promesses et menaces : « Nous pensons pouvoir supprimer 75% des réglementations et les taxes vont beaucoup baisser aussi, donc vous aurez des incitations, mais je vous préviens, vous devez rester ici. Ne partez pas, ne licenciez pas des Américains, ce sont les meilleurs. Produire à l’étranger ? Ne l’imaginez même pas ! »
C’est le credo de la campagne électorale, « l’Amérique d’abord » qui est mise en action. Toutes ces réglementations sont, d’après le président Trump « des obstacles à la création d’emplois », tout comme le décret que le président vient de signer, concrétisant le retrait des Etats-Unis de l’accord commercial transpacifique.
Et la promesse de renégocier immédiatement l’Alena pour l’Amérique du Nord. Une renégociation avec le Canada et le Mexique dès la fin du mois, qui inclut, d’après la Maison Blanche, une discussion sur la sécurité des frontières, et la construction du fameux mur entre le Mexique et les Etats-Unis.

Mexico annonce des négociations bilatérales avec les pays du TPP
Le président mexicain Enrique Peña Nieto n'a pas tardé à réagir, alors que l'Aléna, l'alliance des pays d'Amérique du Nord est elle aussi menacée : il a annoncé que son pays allait lancer immédiatement des négociations bilatérales avec les pays du TPP.
« Il est évident que les Etats-Unis ont une nouvelle vision pour leur politique étrangère. Face à cette réalité, le Mexique est obligé de prendre des mesures pour défendre ses intérêts nationaux. Il est clair que nous devons entamer une négociation. Face au ton qu'ont pris les campagnes électorales aux Etats-Unis, certains suggèrent que le Mexique adopte désormais une posture agressive, de confrontation. D'autres, constatant les asymétries entre les deux pays, anticipent la soumission. Aucune de ces deux postures n'est la solution. Ni confrontation, ni soumission ! La solution, c'est le dialogue et la négociation. »
Le président mexicain en a profité pour déclarer que son pays « ne croit pas aux murs mais aux ponts » et qu'il allait « travailler pour une frontière qui nous unit et pas qui nous divise ».

Des relations tendues avec les médias ? On avait vu le candidat très remonté contre la presse américaine, le président Donald Trump, investi ce vendredi, continue à s’en prendre aux médias. Samedi, Donald Trump a accusé les médias américains de minimiser le nombre de personnes qui ont participé à sa cérémonie d’investiture par rapport aux cérémonies d’Obama. Son porte-parole Sean Spicer a menacé les médias qui mentiraient de devoir rendre des comptes et n'a permis aucune question, contrairement à la tradition. Les éditorialistes s'interrogent sur la façon dont ils vont couvrir dorénavant la présidence de Donald Trump. Pour Françoise Coste, maître de conférences en études américaines à l'université de Toulouse Jean-Jaurès, c'est un tournant historique. Car, même si la liberté de la presse n'est pas fondamentalement remise en cause, jamais les relations entre une administration américaine et les médias - qui se considèrent comme le quatrième pouvoir - n'ont été aussi tendues.

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