Une chanson égyptienne interprétée par l'US Navy fait le buzz en Egypte
La
vidéo d’une chanson de la Navy américaine est devenue virale sur les
réseaux sociaux égyptiens. Et pour cause. La chanson est égyptienne et
c’est même une chanson patriotique à la gloire de l’Egypte. Serait-ce le
signe d’un dégel dans les relations tendues entre Washington et Le
Caire ?
Si les relations ont été et sont toujours tendues entre les présidents Obama et al-Sissi,
elles sont restées bonnes entre les militaires américains et égyptiens.
Politiquement les Etats-Unis reprochent au président Sissi la
destitution d’un président démocratiquement élu et l’établissement d’un
régime autocratique.Mais du côté du Pentagone, on est plus intéressé par le poids stratégique d’une Egypte qui compte 100 millions d’habitants, dispose de la quatorzième armée du monde, contrôle le canal de Suez et lutte contre les terroristes de l’Etat Islamique. Ce n’est pas pour rien que le Pentagone a investi près de 40 milliards de dollars d’aide militaire en Egypte. Et pour marquer cette vieille amitié, quoi de mieux qu’une chanson patriotique des bords du Nil pour accueillir une délégation militaire égyptienne ?
Mais ce n’est pas la dimension politique qui a vraiment passionné les internautes en Egypte. La reprise de la chanson « Fiha haga hélwa » a évidemment chatouillé la fierté patriotique des Egyptiens. Les jolies filles du groupe Sea Chanters de la Navy n’ont en plus pas déplu aux Egyptiens.
Mais ce qui les a surtout attirés, c’est le fait que les Américains chantent en arabe, une langue qu’ils ne connaissent visiblement pas. L’effet est cocasse. On devine plus que l’on ne comprend ce que prononcent phonétiquement les chanteurs. Des chanteurs qui buttent évidement sur les « ح خ » et autres «ع», ce qui ne manque pas de provoquer l’hilarité générale. Mais l’effort fourni par les marins et surtout les marinières de la Navy est fortement apprécié.
Chantée dans la version originale par Riham Abdel Hakim, les paroles de Ahmad Bahgat Qamar font cette description de l’Egypte: « Il y a quelque chose de beau, quelque chose en nous de beau, quelque chose de chaud et malgré tout, ses défauts. C’est un morceau du paradis ». Une nouvelle version de « Qui a bu l’eau du Nil revient toujours ».
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