Présidentielle en Autriche: Van der Bellen en tête, Hofer reconnaît sa défaite
L'écologiste libéral Alexander Van der Bellen a nettement remporté le second tour de la présidentielle autrichienne ce dimanche 4 décembre, selon les projections de la télévision publique autrichienne. Il a devancé le candidat du parti d'extrême droite (FPÖ) Nobert Hofer, qui a reconnu très rapidement sa défaite, et a félicité son adversaire pour son « succès ».
Les observateurs s'attendaient à un scrutin plus serré, au regard du précédent, en mai dernier, qui s'était joué à quelques dizaines de voix d'écart avant d'être invalidé. Les électeurs autrichiens ont donc fait mentir les pronostics. La victoire d'Alexander Van der Bellen, avec près de 53,3% des suffrages, est sans appel.
« Je félicite Alexander Van der Bellen pour son succès et j'appelle tous les Autrichiens à rester solidaires et à travailler ensemble », a réagi Norbert Hofer qui s'est dit « profondément triste ». Crédité de 46,7% des voix, il a d'ores et déjà annoncé son intention de se présenter aux prochaines législatives et, de nouveau, à la présidentielle dans six ans.
Alexander Van der Bellen, qui se présentait sous l'étiquette d'indépendant, enregistre dans de nombreuses circonscriptions une progression de plusieurs points par rapport au second tour du mois de mai qui avait été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d'irrégularités dans le dépouillement des votes par correspondance. L'ancien professeur d'université l’avait remporté sur le fil avec un peu moins de 31 000 voix d'avance.
Bien que le rôle du chef de l'Etat autrichien soit essentiellement protocolaire, Norbert Hofer et le FPÖ voulaient faire de ce scrutin un symbole et engranger une nouvelle victoire pour le camp populiste, dans un contexte international porteur, six mois après le Brexit et un mois après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. Le parti d'extrême droite entendait conforter son implantation dans le paysage politique autrichien et transformer ce scrutin en tremplin vers la Chancellerie, le cœur du pouvoir exécutif, dans la perspective de législatives prévues au plus tard en 2018. Mais les électeurs autrichiens en ont décidé autrement.
Commentaires
Enregistrer un commentaire