Pollution atmosphérique: l'innovation au service de nos poumons
Paris a été touché cette semaine par un pic de pollution exceptionnellement long. D'autres grandes villes dans le monde y sont malheureusement habituées. Les ingénieurs réfléchissent aux moyens d'en limiter les effets et conséquences. Les innovations se multiplient.
La plus spectaculaire des innovations en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, c'est certainement la Smog Free Tower (tour anti-brouillard). Mesurant 7 mètres de haut, elle est dotée de serpentins en cuivre qui captent les molécules d'air. Les particules en suspension sont filtrées par cet aspirateur à fumées nocives qui utilise l'électricité statique. Les résidus récoltés sont ensuite compressés et transformés en poussière noire.
Un de ces modèles, imaginé par des Néerlandais, a été récemment expérimenté à Pékin. Au-delà de l'aspect sensibilisation, le bilan technique serait mitigé. Mais d'autres Néerlandais viennent de dévoiler un système encore plus imposant : un énorme tube d'acier de 8 mètres de long que l'on peut installer au-dessus des bâtiments. Là encore, on filtre les particules fines et ultra-fines. Ce système serait capable d'aspirer de l'air dans un rayon de 300 mètres jusqu'à une hauteur de sept kilomètres.
Exposition différente
On pourrait encore citer des murs ou des dalles qui avalent la pollution, testés au Mexique ou bien en France. Sébastien Payan, chercheur-enseignant à l'université Pierre et Marie Curie à Paris, spécialiste de la lutte contre la pollution, travaille quant à lui sur un projet de capteurs compacts.
« On voudrait aller plus loin que la vision statistique de l'exposition à la pollution, dit-il. On voudrait aller plus loin en documentant du matin au soir les micro-environnements qui sont traversés par un citadin. Suivant qu'il utilise tel type de transports, qu'il utilise tel axe routier, qu'il est dans un bâtiment ancien ou moderne, son exposition à la pollution sera différente. »
Robot purificateur
Tout le monde n'est en effet pas égal face à la pollution atmosphérique. Le mieux, c'est encore de faire son propre relevé. Il existe des capteurs connectés que l'on attache par exemple à ses vêtements, des applications mobiles qui vous préviennent quand le taux de particules fines dépasse le niveau acceptable, un robot purificateur qui se promène dans les locaux d'une entreprise...
Car l'air intérieur est souvent encore plus vicié que dehors. Mais il y a enfin un foulard anti pollution, la trouvaille d'une start-up française, équipé d'un mini-ventilateur. Il est parfait paraît-il pour les conducteurs de deux roues, alertés quand ils entrent dans une zone un peu moins respirable.
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