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Patrimoine en danger: à Abou Dhabi, Hollande affirme sa mission de «protection»

Patrimoine en danger: à Abou Dhabi, Hollande affirme sa mission de «protection»

mediaLe président français a visité ce samedi matin, en marge de la conférence, le chantier du futur musée du Louvre-Abou Dhabi.Reuters
Deux jours après l'annonce de son renoncement à un deuxième mandat, François Hollande est en visite à Abou Dhabi aux Emirats Arabes unis. Un voyage protocolaire,
loin de la politique nationale, entamé hier et et qui l'a mené ce samedi matin sur le chantier du Louvre Abou Dhabi qui doit ouvrir ses portes l'an prochain. Le président français a clôturé une conférence internationale pour la sauvegarde du patrimoine en péril. Les participants se sont engagés à créer un fonds financier et un réseau de refuges pour protéger les oeuvres menacés par les conflits dans le monde.
Sur son visage, le masque des visites officielles. Le président est en pilote automatique : « Voilà… J’en ai déjà beaucoup dit, mais ce n’est pas tous les jours que je viens à Abou Dhabi. La première fois c’était en 2013. C’est la seconde. Je ne sais pas s’il y aura une troisième fois… ». Toujours la petite touche d’humour, un peu de politique aussi : « Quand il n’y a plus de fonctionnaires, il n’y a plus d’Etat. Quand il n’y a plus d’Etat il n’y a plus de France. Il faut aussi en prendre conscience si l’on veut savoir vers quoi nous voulons aller ensemble ». Un peu d’image, un peu de son, mais pas d’avantage. Le président, qui désormais fuit les confidences et la presse, a quand même décroché un coup de griffe contre François Fillon et sa promesse de supprimer 500 000 fonctionnaires.
Mais la tête du président est ailleurs, rapporte notre envoyée spéciale, Anissa elJabri. Dans les prochains jours, les prochains mois, il esquisse au Louvre-Abou Dhabi, puis devant la communauté française de ce que seront ses prochains mois à la tête de l’Etat : « Il faut protéger les personnes - c’est notre premier devoir - les populations civiles qui sont menacées par les guerres ou par le terrorisme. Et mon action comme président de la République est d’abord une action de protection ».
François Hollande participait à une conférence sur la protection du patrimoine en péril, réunissant les repésentants d'une quarantaine d'Etats et d'institutions privées. Une action dans laquelle il voit un pendant aux luttes armées et diplomatiques contre la « barbarie ».
Cette journée à Abou Dhabi a rappelé au président une autre, « le plus beau jour de sa vie politique » avait dit le président. On est au Mali, début 2013. François Hollande est acclamé pour l’intervention de la France face à la poussée jihadiste. C’est aussi là qu’il constate les dégâts, les mausolées de Tombouctou détruits. C’est surtout à ce moment que germe l’initiative : protéger le patrimoine culturel menacé par le terrorisme. L’art et la guerre, la lutte militaire contre Daech et la préservation du patrimoine mondial : un seul et même combat, selon l’Elysée. LE combat de ce quinquennat.
Une quarantaine de chefs d’Etat étaient réunis à Abou Dhabi avec un objectif affiché : un fonds de sauvegarde du patrimoine opérationnel en 2017. Pour cela il faut lever au moins 100 millions de dollars auprès de partenaires publics et privés. Trente millions vont être versés par la France. Etats et musées vont également être sollicités pour un réseau international de refuges où mettre à l'abri les trésors menacés par les talibans, al-Qaïda ou Daech.

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