Jordanie: l’assassin de l’écrivain Nahed Hattar condamné à mort
La
cour de sûreté de l'Etat jordanienne a condamné à mort ce mardi 20
décembre l'assassin de l'écrivain Nahed Hattar, tué de plusieurs coups
de pistolet devant le tribunal fin septembre. En cause, selon les
jihadistes de l'organisation Etat islamique, la copie sur son compte
Facebook d'une caricature se moquant du paradis.
Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Cet ancien jihadiste, informaticien au ministère de l'Education et aux sympathies salafistes affichées, devait répondre de meurtre avec préméditation et d'acte terroriste. Dans ce cas, la condamnation à mort est quasi systématique. Le gouvernement jordanien avait aussi besoin d'une condamnation rapide et exemplaire.
L'écrivain assassiné avait reçu des centaines de menaces de mort sur internet, dont plusieurs de son futur assassin. La police jordanienne n'avait pas donné suite aux demandes de protection faite par la famille Hattar, lui signifiant qu’il était responsable de sa propre sécurité. La famille de la victime demande aujourd’hui des comptes, notamment au ministre de l'Intérieur et au chef de la police.
Les tensions entre le régime jordanien et les groupes salafistes ont probablement eu également un impact sur le verdict. Trois attaques d'islamistes jordaniens ont été commises contre les forces de sécurité ces derniers mois.
Nahed Hattar a été tué pour une caricature d'un artiste marocain qu'il avait affichée sur son compte. Le dessin représentait un jihadiste qui, au paradis, demandait à Dieu de lui servir du vin. Nahed Hattar avait été accusé d'« incitation à la discorde confessionnelle » et d'« insulte » à l'islam par la justice jordanienne.
Cet ancien jihadiste, informaticien au ministère de l'Education et aux sympathies salafistes affichées, devait répondre de meurtre avec préméditation et d'acte terroriste. Dans ce cas, la condamnation à mort est quasi systématique. Le gouvernement jordanien avait aussi besoin d'une condamnation rapide et exemplaire.
L'écrivain assassiné avait reçu des centaines de menaces de mort sur internet, dont plusieurs de son futur assassin. La police jordanienne n'avait pas donné suite aux demandes de protection faite par la famille Hattar, lui signifiant qu’il était responsable de sa propre sécurité. La famille de la victime demande aujourd’hui des comptes, notamment au ministre de l'Intérieur et au chef de la police.
Les tensions entre le régime jordanien et les groupes salafistes ont probablement eu également un impact sur le verdict. Trois attaques d'islamistes jordaniens ont été commises contre les forces de sécurité ces derniers mois.
Nahed Hattar a été tué pour une caricature d'un artiste marocain qu'il avait affichée sur son compte. Le dessin représentait un jihadiste qui, au paradis, demandait à Dieu de lui servir du vin. Nahed Hattar avait été accusé d'« incitation à la discorde confessionnelle » et d'« insulte » à l'islam par la justice jordanienne.
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