Boxe : Tony Yoka, la vie après les JO
La
grande histoire de Tony Yoka a débuté le dimanche 21 août 2016 à Rio,
au pavillon 6 du Riocentro, où il a succédé à Brahim Asloum, dernier
pugiliste français en or aux Jeux. Le sacre de Tony Yoka, 24 ans, dans
la catégorie reine des super-lourds, reste dans toutes les têtes.
Aujourd’hui, il gère l’après JO en entrant dans le monde professionnel
de la boxe.
Après quatre mois de
sollicitations en tout genre et sans boxer, Tony Yoka, désormais
chevalier de la Légion d'honneur, est sur le point de partir s’entraîner
avec Virgil Hunter, le célèbre coach de San Francisco, qui couve sous
ses ailes la star Andre Ward, champion olympique des mi-lourds à Athènes
en 2004 ou encore Amir Khan, médaille d’argent des poids légers aussi
lors des mêmes Jeux.
Un exil américain ?
« Tony Yoka est un gamin qui a belle allure et peut attirer des gens qui ne se passionnent pas pour la boxe », raconte Virgil Hunter au quotidien L’Equipe. Si Tony Yoka envisage un exil aux Etats-Unis pour s’entraîner, il n’a pas l’intention de boxer ailleurs que dans l’Hexagone, car son public est ici, dont son père Victor Yoka, ancien boxeur congolais, qui lui a transmis le virus.
En France, Tony Yoka a été vu sur les plateaux de télévision dans les émissions qu’une partie de la jeunesse affectionne comme celle de Cyril Hanouna. Pour Yoka, Cyril Hanouna (animateur sur C8 chaîne du groupe Canal+) est « authentique » et il ne serait pas contre « bosser avec lui ». L’offre de Canal +, qui appartient à Vivendi, d’être le diffuseur de ses combats l’intéresse.
« Canal + est une marque forte qui a une grande histoire avec la boxe. Le fait que Vivendi ait un pied en Afrique m'intéresse aussi, car j'aimerais boxer là-bas », avance-t-il. « Avec mon style de boxe, mon talent et ma dégaine, je crois que ça peut le faire. Je peux être la tête d'affiche dont la boxe a besoin ». Les discussions avec les diffuseurs tournent autour d'un contrat évolutif de quatre ans, avec 1,5 million d'euros la première année.
Un promoteur de renom
Côté promoteur, les candidatures de Sébastien Acariès et des frères Klitschko, ont été écartées. Tony Yoka veut le top du top pour accompagner ses ambitions de champion du monde d’ici quelques années. Ce pourrait être soit Al Haymon, conseiller de Floyd Mayweather ou Bob Arum qui a organisé entre autre les combats d’Oscar de la Hoya, Erik Morales ou encore Manny Pacquiao, avec sa société Top Rank.
Avant les Jeux, Tony Yoka avait largement affiché ses ambitions. Il ne partait pas au Brésil pour enfiler des perles, mais pour rentrer à la maison avec l’or autour du cou. On lui reproche sa suffisance et son caractère outrancier notamment quand il tire la langue après avoir mis un adversaire K.O. Lui répond que dans ces moments-là, il a tout à fait le « droit d’exulter ».
La Fédération française de boxe en avait fait sa tête de gondole. Aujourd’hui, les deux parties sont en froid. A tel point qu’il ne s’est pas présenté lors d’une fête organisée pour honorer tous les médaillés de Rio. « Une histoire d'argent » selon la FFB. Pour Tony Yoka, la FFB n’a jamais été proche de lui. « En 2013 (après les JO de Londres, ndlr), la Fédé ne croyait pas en moi, on m'entraînait comme les 51 kg. Or, en lourds, on n'a pas les mêmes besoins, on ne prend pas les mêmes coups, c'est un autre investissement. Les Anglais l'ont compris, mais en France on est zéro dans la formation des lourds », raconte Yoka.
Il ne veut plus entendre parler de la Fédération de boxe française
En ce qui concerne la préparation pour Rio, Yoka avance que la FFB s’est intéressée de nouveau à lui au moment où il est devenu champion du monde amateur, ce qui lui permettait de valider son ticket pour le Brésil. Les deux parties ont visiblement caché leurs divergences avant qu'elles n'éclatent au grand jour. « La Fédé a obtenu une visibilité de fou, les licenciés affluent, les aides de l'État vont augmenter... je suis champion olympique et on veut me payer comme avant les Jeux ? Je veux bien que l'argent soit un sujet tabou en France, mais il ne faut pas se foutre de moi », lâche-t-il. Sollicitée par RFI, la fédération n'a souhaité réagir à ces propos.
Tony Yoka, qui n'a plus rien à prouver chez les amateurs, sait que les prochaines années seront cruciales dans sa vie de boxeur professionnel. Avec un ego, que beaucoup estiment surdimensionné, le voilà désormais considéré comme le fer-de-lance de la boxe française. A lui de ne pas se brûler les ailes.
Un exil américain ?
« Tony Yoka est un gamin qui a belle allure et peut attirer des gens qui ne se passionnent pas pour la boxe », raconte Virgil Hunter au quotidien L’Equipe. Si Tony Yoka envisage un exil aux Etats-Unis pour s’entraîner, il n’a pas l’intention de boxer ailleurs que dans l’Hexagone, car son public est ici, dont son père Victor Yoka, ancien boxeur congolais, qui lui a transmis le virus.
En France, Tony Yoka a été vu sur les plateaux de télévision dans les émissions qu’une partie de la jeunesse affectionne comme celle de Cyril Hanouna. Pour Yoka, Cyril Hanouna (animateur sur C8 chaîne du groupe Canal+) est « authentique » et il ne serait pas contre « bosser avec lui ». L’offre de Canal +, qui appartient à Vivendi, d’être le diffuseur de ses combats l’intéresse.
« Canal + est une marque forte qui a une grande histoire avec la boxe. Le fait que Vivendi ait un pied en Afrique m'intéresse aussi, car j'aimerais boxer là-bas », avance-t-il. « Avec mon style de boxe, mon talent et ma dégaine, je crois que ça peut le faire. Je peux être la tête d'affiche dont la boxe a besoin ». Les discussions avec les diffuseurs tournent autour d'un contrat évolutif de quatre ans, avec 1,5 million d'euros la première année.
Un promoteur de renom
Côté promoteur, les candidatures de Sébastien Acariès et des frères Klitschko, ont été écartées. Tony Yoka veut le top du top pour accompagner ses ambitions de champion du monde d’ici quelques années. Ce pourrait être soit Al Haymon, conseiller de Floyd Mayweather ou Bob Arum qui a organisé entre autre les combats d’Oscar de la Hoya, Erik Morales ou encore Manny Pacquiao, avec sa société Top Rank.
Avant les Jeux, Tony Yoka avait largement affiché ses ambitions. Il ne partait pas au Brésil pour enfiler des perles, mais pour rentrer à la maison avec l’or autour du cou. On lui reproche sa suffisance et son caractère outrancier notamment quand il tire la langue après avoir mis un adversaire K.O. Lui répond que dans ces moments-là, il a tout à fait le « droit d’exulter ».
La Fédération française de boxe en avait fait sa tête de gondole. Aujourd’hui, les deux parties sont en froid. A tel point qu’il ne s’est pas présenté lors d’une fête organisée pour honorer tous les médaillés de Rio. « Une histoire d'argent » selon la FFB. Pour Tony Yoka, la FFB n’a jamais été proche de lui. « En 2013 (après les JO de Londres, ndlr), la Fédé ne croyait pas en moi, on m'entraînait comme les 51 kg. Or, en lourds, on n'a pas les mêmes besoins, on ne prend pas les mêmes coups, c'est un autre investissement. Les Anglais l'ont compris, mais en France on est zéro dans la formation des lourds », raconte Yoka.
Il ne veut plus entendre parler de la Fédération de boxe française
En ce qui concerne la préparation pour Rio, Yoka avance que la FFB s’est intéressée de nouveau à lui au moment où il est devenu champion du monde amateur, ce qui lui permettait de valider son ticket pour le Brésil. Les deux parties ont visiblement caché leurs divergences avant qu'elles n'éclatent au grand jour. « La Fédé a obtenu une visibilité de fou, les licenciés affluent, les aides de l'État vont augmenter... je suis champion olympique et on veut me payer comme avant les Jeux ? Je veux bien que l'argent soit un sujet tabou en France, mais il ne faut pas se foutre de moi », lâche-t-il. Sollicitée par RFI, la fédération n'a souhaité réagir à ces propos.
Tony Yoka, qui n'a plus rien à prouver chez les amateurs, sait que les prochaines années seront cruciales dans sa vie de boxeur professionnel. Avec un ego, que beaucoup estiment surdimensionné, le voilà désormais considéré comme le fer-de-lance de la boxe française. A lui de ne pas se brûler les ailes.
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