La mangue africaine redevient incontournable en Europe
une mangue sur six consommées en Europe sera africaine. Photo : Sur un marché de Dakar, au Sénégal.©Veronique DURRUTY/Gamma-Rapho via Getty Images
Une mangue sur six consommée en Europe provient aujourd'hui d'Afrique. La progression est croissante malgré la persistance en Afrique de l'Ouest d'un fléau, la mouche du fruit.
La mangue africaine redevient incontournable en Europe. La mangue latino demeure prééminente, Brésil (46 0000 tonnes à ce jour) et Pérou (70 000 tonnes) restent les premiers expéditeurs de mangues vers l'Union européenne. Mais l'appétit des Européens pour ce fruit ne cesse de grandir : ils devraient consommer 300 000 tonnes de mangues en 2016, d'après les chiffres de FruitTrop, la revue du Cirad. L'espace pour la mangue africaine s'élargit.
Et les pays producteurs d'Afrique de l'Ouest répondent présents ! La saison n'est pas encore finie mais l'on estime à plus de 50 000 tonnes les quantités de mangues que la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso ou la Guinée expédieront en Europe cette année : une mangue sur six consommées en Europe sera africaine. Et une mangue sur dix sera ivoirienne. La Côte d'Ivoire a doublé ses exports vers l'Europe en quelques années (à 30 000 tonnes).
C'est une véritable prouesse, étant donné le fléau qui touche encore la mangue : la mouche du fruit. La mangue latino n'est plus très concernée, son premier marché, les Etats-Unis, ont imposé un traitement par le froid contre cet insecte sur le sol même des fournisseurs d'Amérique latine.
Rien de tel en Europe, mais les colis infestés sont en général stoppés à leur entrée dans l'Union. Or le nombre de ces colis est en baisse, particulièrement grâce à la Côte d'Ivoire, qui est parvenue à enrayer le phénomène en développant des techniques préventives et insecticides : seuls deux colis infestés ont été saisis à leur entrée dans l'Europe, contre 62, il y a encore deux ans. Le Sénégal (passé de 11 colis infestés en 2014 à 2 colis sur 8 500 tonnes en 2016) a également progressé en la matière. Il est vrai que l'Harmattan a balayé la pression parasitaire en 2015-2016.
Pourtant le Mali et le Burkina Faso n'ont pas bénéficié de ce coup de pouce météo, ils ont subi une recrudescence des colis infestés par la mouche du fruit à leur entrée en Europe, peut-être due, suggère Pierre Gerbaud, expert du Cirad, au contexte politique plus difficile.
Et les pays producteurs d'Afrique de l'Ouest répondent présents ! La saison n'est pas encore finie mais l'on estime à plus de 50 000 tonnes les quantités de mangues que la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso ou la Guinée expédieront en Europe cette année : une mangue sur six consommées en Europe sera africaine. Et une mangue sur dix sera ivoirienne. La Côte d'Ivoire a doublé ses exports vers l'Europe en quelques années (à 30 000 tonnes).
C'est une véritable prouesse, étant donné le fléau qui touche encore la mangue : la mouche du fruit. La mangue latino n'est plus très concernée, son premier marché, les Etats-Unis, ont imposé un traitement par le froid contre cet insecte sur le sol même des fournisseurs d'Amérique latine.
Rien de tel en Europe, mais les colis infestés sont en général stoppés à leur entrée dans l'Union. Or le nombre de ces colis est en baisse, particulièrement grâce à la Côte d'Ivoire, qui est parvenue à enrayer le phénomène en développant des techniques préventives et insecticides : seuls deux colis infestés ont été saisis à leur entrée dans l'Europe, contre 62, il y a encore deux ans. Le Sénégal (passé de 11 colis infestés en 2014 à 2 colis sur 8 500 tonnes en 2016) a également progressé en la matière. Il est vrai que l'Harmattan a balayé la pression parasitaire en 2015-2016.
Pourtant le Mali et le Burkina Faso n'ont pas bénéficié de ce coup de pouce météo, ils ont subi une recrudescence des colis infestés par la mouche du fruit à leur entrée en Europe, peut-être due, suggère Pierre Gerbaud, expert du Cirad, au contexte politique plus difficile.
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