Corée du Sud: la présidente place son destin dans les mains du Parlement
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye lors de son discours à la nation le 29 novembre 2016 à Séoul.REUTERS/Jeon Heon-Kyun/Pool
Engluée dans un étrange scandale politico-financier, accusée de complicité dans une affaire de corruption, confrontée à des demandes de démission au sein de son propre parti et à des manifestations massives, Park Geun-hye fait face à une crise de légitimité majeure. La présidente sud-coréenne a déclaré dans une allocution télévisée remettre son destin politique dans les mains du Parlement. Mais son discours soulève plus de questions qu’il n’en résout.
Avec notre correspondant à Séoul,Frédéric Ojardias
Park Geun-hye a donné un discours télévisé très ambigu. Après avoir présenté de nouvelles excuses, la présidente sud-coréenne a déclaré qu’elle allait laisser le Parlement décider de quand et de comment elle devait abandonner le pouvoir.
Le problème, c’est que les députés sud-coréens sont déjà sur le point de lancer une procédure de destitution. Une procédure très longue, qui pourrait prendre six mois. Park Geun-hye n’a pas précisé si elle allait démissionner dès que sa destitution serait votée, ou si elle demandait au Parlement de proposer une autre sortie de crise, ce qui risque de provoquer une lutte entre les différents partis.
Une déclaration pour sauver la face ?
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