En Algérie, les forces de l'ordre ont empêché une manifestation contre la réforme des retraites dimanche 27 novembre. Les policiers ont arrêté de nombreuses personnes dont des syndicalistes et violemment dispersé les manifestants. Parmi les personnes réunies contre le projet de loi, des syndicalistes, des fonctionnaires, des députés du parti des travailleurs et des partis islamistes. Car cette réforme semble faire l'unanimité contre elle.
Des partis islamistes jusqu'aux délégations locales du syndicat officiel l'UGTA, des acteurs aux intérêts très différents dénoncent tous un projet de loi injuste. Par cette réforme, les autorités veulent mettre fin à la possibilité de partir en retraite anticipée, un choix privilégié par la moitié des fonctionnaires aujourd'hui.
Argument du gouvernement : la caisse des retraites va faire faillite, il faut donc que les salariés restent en poste et cotisent plus longtemps. Le ministre du Travail a répété dimanche 27 novembre que l'Etat se souciait de garantir le droit à la retraite des générations suivantes. Réponse des opposants : les mesures d'austérité ne doivent pas être compensées par les travailleurs.
La semaine dernière, la nouvelle loi de finances, une loi d'austérité, a été adoptée par le Parlement. Après les augmentations des prix de l'énergie, l'augmentation des taxes, l'arrêt de chantiers d'hôpitaux ou de raccordement de gaz, et avec une inflation importante, la réforme des retraites est pour les syndicats un effort supplémentaire que l'on demande, encore, aux familles les plus modestes.
Les conditions de travail en Algérie ne sont pas du tout confortables, le pouvoir d'achat a chuté, donc il y a énormément de contraintes sociales...
Selon Yamina Maghraoui, du comité des travailleuses du syndicat autonome Snapap, la grogne est profonde tant la précarité devient forte dans le pays.
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