La Chine veut durcir le contrôle des flux de capitaux sortants
La priorité pour le régime communiste chinois est d'enrayer l'hémorragie de capitaux hors de Chine, qui exerce une formidable pression à la dépréciation sur le yuan.REUTERS
Après avoir acheté et investi tous azimut dans le monde, la Chine serait sur le point de réduire ses achats et investissements pour enrayer l'assèchement de ses réserves de devises. Pékin devrait interdire les acquisitions de plus de 1 milliard de dollars, et les investissements de plus de 10 milliards.
Selon plusieurs médias, dont le South China Morning Post et le Financial Times, Pékin devrait interdire les acquisitions de plus de 1 milliard de dollars, et les investissements de plus de 10 milliards. Quant aux entreprises d'Etat, elles n'auraient plus le droit d'investir plus de 1 milliards de dollars dans l'immobilier. Il faut dire que la Chine a été prise depuis 2012 d'une fièvre acheteuse qui semble sans limite. Elle est devenue pour la première fois l'an dernier exportatrice nette de capitaux : autrement dit, ses investissements réalisés à l'étranger ont dépassé ceux réalisés en Chine par des groupes internationaux.
Les Chinois ont acheté et investi sans limites géographiques, financières, ou sectorielles : du tourisme avec le Club Med en France, au football avec l'Inter de Milan en Italie, Nice en France, aux studios hollywoodiens, au fabricants de robots, à la Chimie.
Résultat, les réserves chinoises de devises étrangères fondent à vue d'oeil, Pékin devant acheter des dollars pour soutenir le yuan, et les montants des capitaux placés à l'étranger sont colossaux. D'où l'inquiétude de Pékin et les mesures qui devraient être annoncées dans les prochaines semaines.
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