Philippines: un convoi attaqué à la veille d'un déplacement présidentiel
Un soldat inspecte le bord de route où s'est produit l'explosion sur le passage d'un convoi de conseillers du président Duterte, le 29 novembre 2016.RICHEL UMEL / AFP
L’attaque d’un convoi de la sécurité présidentielle a fait neuf blessés mardi matin dans le sud du pays, toujours en proie à des violences séparatistes. Aucun civil n’a été tué. L’embuscade, attribuée au groupe rebelle Maute, intervient à la veille d’une visite du président Duterte dans cette région de l’archipel de Mindanao. Lequel a affirmé vouloir maintenir son déplacement et empruntera le même itinéraire.
La bombe artisanale a explosé dans la ville de Marawi, sur le passage du convoi qui préparait la visite présidentielle. Mais il en faut davantage pour effrayer Rodrigo Duterte qui a déclaré, toujours prompt à la plaisanterie, « peut-être qu’on pourra échanger quelques coups de feu par-ci par-là ».
Le président se rendra donc, sauf contre ordre, à Mindanao. Il y va pour apporter son soutien aux forces armées en lutte contre des groupes terroristes. Il y a quelques jours, une opération militaire a été lancée pour déloger le groupe Maute de la ville de Butig, où les terroristes ont saisi plusieurs bâtiments officiels, faisant flotter sur la ville le drapeau noir de l’organisation Etat islamique.
Parmi les quelque 200 membres du Maute se trouvent d’anciens séparatistes du Front Moro islamique de libération, qui s'opposent à la reprise des pourparlers de paix avec le gouvernement. Le conflit séparatiste dure depuis près d'un demi-siècle, et a coûté la vie à 120 000 personnes. Rodrigo Duterte, premier président originaire de Mindanano, avait promis lors de sa campagne électorale de ramener la paix dans le sud des Philippines.
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